Bilan de trois semaines végétaliennes

Bilan de trois semaines végétaliennes

Il y a un peu plus d’un mois, j’ai ramené de ma journée au Salon du Livre de Genève le livre Défi végane 21 jours de l’autrice et militante Élise Desaulniers. J’en avais vaguement entendu parler sur les réseaux sociaux, et le titre est assez explicite pour comprendre de quoi il s’agit avant même de l’ouvrir.

En l’achetant, je ne pensais pas forcément prendre part au défi qui commençait le 1er mai, soit à peine quelques jours plus tard. J’espérais surtout y glaner quelques conseils toujours utiles et précieux pour continuer dans mon coin ma progression vers une alimentation plus végétale. Il ne m’a fallut qu’une petite quinzaine de pages pour changer d’avis et filer m’inscrire à la newsletter du défi.

L’année dernière, j’avais déjà tenté deux fois un petit challenge personnel de manger 100% végétalien – c’est à dire sans aucun produit de provenance animale – pendant une semaine. Dans les deux cas, j’avais planifié ça avec soin à des moments où ça ne représenterait pas une contrainte trop importante: pas d’invitations prévues, ni de repas au restaurant. Le fait de n’avoir à me soucier que des plats que je cuisinais moi-même représentait déjà un défi suffisant pour commencer. Si ma première tentative a été source de nombreuses frustrations – même juste pour une semaine, j’ai trouvé très difficile de renoncer au chocolat au lait, la deuxième s’est heureusement beaucoup mieux passée, et m’a montré les progrès que j’avais fait en six mois sans même m’en apercevoir.

Le Défi végane 21 jours m’a permis de compliquer un peu les règles, en essayant d’intégrer le végétalisme à mon quotidien aussi hors de chez moi. J’avais en effet plusieurs repas de famille déjà fixés en plein pendant la durée du défi, et j’ai choisi de ne pas m’empêcher d’aller manger au restaurant si l’occasion se présentait.

Je précise que si le défi concernait normalement la globalité du mode de vie végane, je me suis pour ma part intéressée uniquement à la partie alimentaire – je vous explique la différence juste après. Principalement car en trois semaines, je n’ai acheté aucun vêtement ni produit cosmétique, que je ne vais jamais au cirque et très rarement au zoo, et surtout parce que je sais que je suis plus efficace quand je me concentre sur un seul problème à la fois.

Voici donc un petit bilan de comment j’ai vécu ces trois semaines d’alimentation végétalienne.

Pourquoi le végétalisme ?

Petit point lexical:

  • Un∙e omnivore peut manger « de tout »: L’être humain est biologiquement omnivore, ce qui signifie que notre système digestif nous permet d’absorber des aliments d’origine végétale aussi bien qu’animale (merci Wikipedia). Ça ne veut en revanche absolument pas dire qu’on doit manger de tout; on peut très bien se passer de certains types d’aliments tant qu’on apporte à notre organisme les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement.
  • Un∙e végétarien∙ne ne consomme pas de chair animale, c’est à dire ni viande, ni poisson. Oui, le poisson, les crevettes et les lardons dans la carbonara, c’est de la chair animale. Non, votre « pote végétarien mais qui mange du poisson » n’est pas végétarien, c’est une personne qui ne mange pas de viande – ou un pescétarien si vraiment on tient à lui donner une étiquette, merci Wikipedia bis.
  • Un∙e végétalien∙ne ne consomme aucun produits d’origine animale. En plus de la viande et du poisson, ça exclut principalement les produits laitiers et les œufs, ainsi que le miel et les autres produits de la ruche.
  • Un∙e végane refuse l’exploitation des animaux au profit de l’homme d’une manière générale. Il s’agit d’un mode de vie qui dépasse l’alimentation: les véganes ne portent pas de cuire, de fourrure, de laine ou de soie, n’utilisent pas de produits cosmétiques ou ménagers qui ont été testés sur les animaux ou qui contiennent des produits d’origine animale (par exemple de la cire d’abeille), ne fréquentent pas les zoos et les cirques, etc. Le véganisme est souvent associé à l’anti-spécisme et à l’animalisme, qui sont des mouvements politiques et militants.

Je ne vais pas m’étendre dans cet article sur les raisons qui motivent ces choix car d’autres les expliquent bien mieux que je ne le ferais; j’ai donc inclus une petite sélection de livres et de liens vers des articles très instructifs à la fin de mon bilan.

Depuis que j’ai arrêté de manger des animaux, je me pose souvent la question de la « suite ». J’ai décidé d’adopter une alimentation végétarienne pour des raisons aussi bien éthiques qu’écologiques, et à chaque fois que je mange un morceau de fromage ou un gâteau qui contient des œufs, je m’interroge sur les limites de ma démarche et je me retrouve confrontée à mes propres contradictions.

Les motivations derrière le choix d’une alimentation végétalienne ou d’un mode de vie végane sont les mêmes que celles qui mènent au végétarisme, et je suis totalement convaincue du bien-fondé du végétalisme et du véganisme. Je considère qu’il n’est pas normal de consommer des produits qui engendrent un grand lot de souffrances pour les animaux et dont la production cause de nombreux problèmes aussi bien humains qu’écologiques, alors que je n’en ai pas besoin.

Le fait de manger du fromage ou des œufs, tout comme de la viande ou des sushis au saumon avant d’être végétarienne, répond à un désir, à une envie: je le fais parce que je trouve ça bon, pour des raisons culturelles (j’habite en Suisse, on ne plaisante pas avec le fromage fondu) et parce qu’on m’a appris à me nourri ainsi. Mais aucun de ces aliments n’est indispensable au bon fonctionnement de mon organisme; ni ma survie, ni ma santé n’en dépendent.

Je n’ai d’ailleurs eu aucun mal à devenir végétarienne, ça s’est fait de manière progressive et naturelle, sans que je ressente de frustration. Le végétalisme, malheureusement, c’est une autre histoire. J’ai beau savoir ce qui se cache derrière les produits laitiers que nous consommons, apprendre à m’en passer n’est pas si facile. J’entretiens un rapport très émotionnel à la nourriture; pour moi, les pâtes au fromage, le chocolat au lait et les bons gâteaux maison, cuisinés par mes proches où achetés dans ma pâtisserie préférée, sont le top du top en matière de nourriture réconfortante. Je me sens aussi souvent freinée par l’aspect social: je n’ai aucune envie de devoir renoncer aux repas pris au restaurant avec ma grand-maman ou mes copines, ni d’exiger de ma maman qu’elle apprenne à cuisiner une béchamel végétale alors que j’ai moi-même encore du mal à en préparer une dont le goût et la texture me conviennent.

Peut-être aussi que j’ai l’impression de faire déjà beaucoup d’efforts au quotidien, et que je ressens une certaine frustration à devoir renoncer à mon carré de chocolat au lait quand tant d’autres continuent de manger de la viande deux fois par jour sans que cela ne pèse sur leur conscience.

Autant de petits obstacles qui ont, malheureusement, tendance à mettre mes convictions et ma bonne volonté à rude épreuve.

Ces petits challenges d’une ou plusieurs semaines sont donc un excellent exercice qui me permettent de progresser dans ma démarche sans me mettre la pression et de tester mes limites. C’est aussi un bon prétexte pour évoquer le sujet avec les personnes de mon entourage qui ne sont pas vraiment sensibilisées à la question – je compte très peu de végétarien∙ne∙s parmi mes proches, et aucun végane.

Bilan de trois semaines végétaliennes – Le Défi Végane 21 jours, Élise Desaulniers

Trois semaines végétaliennes: le bilan

Pour ceux qui se posent la question, je ne vais pas faire durer le suspense: oui, j’ai réussi sans trop de problèmes à manger végétalien pendant trois semaines, à deux exceptions près, que j’avais prévues dès le début du challenge. Si j’ai pris la plupart de mes repas chez moi, comme à mon habitude, j’ai quand même mangé quatre fois au restaurant, quatre fois dans ma famille, et deux fois dans la rue.

Mais on mange quoi ??

À la maison, le défi n’a représenté aucune difficulté. Je ne mange plus d’animaux depuis deux ans, mon mari et moi avons l’habitude de cuisiner nous-mêmes la plupart de nos repas, qui sont, depuis environ six mois, de plus en plus souvent végétaliens. Je n’ai d’ailleurs cuisiné qu’un seul repas non-végétalien depuis la fin du challenge il y a deux semaines.

Voici un petit aperçu des bons plats dont je me suis régalée:

Risotto aux asperges et tomates séchées Curry de légumes indien Gauffre aux épices indiennes Tartine de houmous et latte au lait d'avoine Pancakes végétaliens et compote de rhubarbe maisonLentilles vertes à l'ail et au jus de citron, poireaux, dés de pommes de terre rôtis au fourMélange de riz de Camargue, courgette poellée et tofu au curry Pâtes sauce crémeuse aux courgettes et au citron, pois chiches épicés rôtis au four Buffet végétalien: poellée de légumes, muffin aux tomates séchées, rouleau de printemps Pâtes sauce bolognaise végétalienne au tofu rosso et protéines de soja texturées Chirashi végétalien: riz vinaigré, tofu fumé caramélisé, crudités Demi-courgettes farcies aux lentilles vertes, riz rouge, ail et oignon Cookies végétaliens noisettes chocolat, granola maison Curry de lentilles corail, pois chiches, haricots verts, brocoli Pizza maison végétalienne

Vous pouvez voir toutes les photos de mes trois semaines végétaliennes, ainsi que celles de mes petits challenges précédents, sur mon compte Instagram avec le hashtag #MaSemaineVégétalienne.

Comme vous pouvez le constater, mes assiettes n’ont pas manqué de variété pendant ces 21 jours: du risotto, des pâtes aux légumes, à la sauce bolognaise ou à la sauce « fromagère », de la pizza, des currys onctueux, plein de bons légumes, crus ou mijotés, du tofu caramélisé, du riz, des lentilles, des pois chiches rôtis… Mais aussi des cookies, des pancakes, des muffins salés, et même une délicieuse mousse au chocolat à la texture parfaite, avec des blancs en neige réalisés à partir du liquide d’un bocal de pois chiches ! Comme quoi, les véganes ne mangent pas que des graines et de la salade verte 😉

Après deux ans de végétarisme et d’intérêt pour la cuisine végétale, je continue à découvrir régulièrement de nouveaux aliments et surtout de nouvelles façons de cuisiner. Je suis devenue plus curieuse, plus créative. J’ai moins peur d’essayer de nouvelles recettes et de goûter des aliments que je ne connais pas, et c’est tant mieux car je fais souvent de belles découvertes.

Pour qu’il y ait quand même un peu de challenge, chacun de mes défis végétaliens a été l’occasion d’essayer de trouver des alternatives à certaines recettes où j’ai encore tendance à utiliser des œufs ou des produits laitiers: gâteaux, muffins, pâte brisée, sauce béchamel, gruyère râpé sur les gratins… Si pour le fromage c’est encore parfois un peu difficile, je me passe à présent sans difficulté de lait, de crème et de beurre (que je remplace respectivement par différents « laits » végétaux, de la crème de soja et de l’huile d’olive, de colza ou de coco), je progresse de plus en plus en pâtisserie végétale, et je ne perds pas espoir de trouver bientôt ma recette parfaite de béchamel sans lait de vache. Affaire à suivre.

Heureusement, on trouve une multitude de recettes végétaliennes et d’alternatives à des recettes traditionnelles sur Internet (j’en épingle régulièrement sur Pinterest), mais aussi dans des livres et des magazines qui sont toujours plus nombreux à s’intéresser à ce mode d’alimentation. Et j’ai vu une différence flagrante par rapport à ma première tentative de semaine végétalienne, il y a pile un an: plus j’acquiers de nouvelles habitudes, plus ça devient facile et naturel.

Au restaurant

J’ai pris quatre repas au restaurant pendant ces trois semaines, et n’ai rencontré aucune difficulté pour manger végétalien. Trois des restaurants en question proposaient au moins un plat végétalien à la carte, et dans le quatrième j’ai pu sans problème demander qu’on adapte un peu mon menu végétarien. Mon bilan « resto » est donc très positif, mais il faut quand même préciser qu’il s’agissait d’établissements plutôt « veggie-friendly », voire végétarien, et que j’habite dans une région qui bénéficie de la bonne influence germanique en matière d’ouverture à l’alimentation végétale. Je connais bon nombre de restaurants où il aurait été compliqué – voire impossible – de demander un plat végétalien.

J’ai par exemple évité la crêperie où je mange régulièrement avec ma grand-maman, puisque même dans sa version sans lait, leur pâte à crêpe contient de l’œuf. J’ai aussi délaissé ma boulangerie préférée, si le pain est normalement végétalien, on ne peut pas en dire autant de la tresse au beurre, des croissants au chocolat et autres viennoiseries.

Street food

Les repas pris dans la rue ne font pas vraiment partie de mes habitudes alimentaires, mais j’en ai fait deux fois l’expérience pendant la durée du défi. La première lors du First Friday, la fête mensuelle de la vieille ville de Bienne, où j’ai eu le choix entre plusieurs options délicieuses et appétissantes, grâce aux différents stands qui proposent des petits plats maison et végétaliens – même si j’ai dû renoncer à mon habituelle crêpe au caramel salé, snif.

La deuxième fois, c’était dans le cadre d’un festival de food trucks également organisé à Bienne, et là ça s’est compliqué: peu d’options végétariennes et rien de clairement végétalien. J’aurais pu poser la question, mais j’avoue avoir été très agacée par le contraste entre le nombre de camions proposant des burgers à la viande – sans même inclure une option falafels, des saucisses et autres plats carnés et la quasi absence d’options végé. Je me suis donc rabattue sur un gros cornet de frites, elles étaient très bonnes mais j’aurais apprécié d’avoir plus de choix.

Repas familiaux

J’avoue, je ne savais pas trop comment aborder la question des repas pris chez ma famille dans le cadre de ce défi. Ça n’a jamais posé de problème à notre entourage de prévoir une option végétarienne pour mon mari et moi – et même parfois un repas végétarien pour tout le monde. Mais il faut reconnaître que bien souvent, ils se tournent vers des plats qui contiennent d’autres produits animaux. Je sais qu’il peut être compliqué de cuisiner végétalien quand on n’en a pas l’habitude, trouver les bonnes recettes peut prendre du temps, et je n’avais pas envie d’imposer mes expérimentations alimentaires à l’ensemble de ma famille et de ma belle-famille.

À la base j’avais prévu de ne pas en parler et de manger végétarien à ces occasions-là. Finalement, j’en ai quand même touché un mot à ma sœur à l’occasion d’un souper chez elle en petit comité. Après réflexion, elle a choisi de cuisiner un curry thaï qu’elle prépare régulièrement, avec de bons légumes et une sauce au lait de coco dans laquelle on a également mis un peu de crème de soja au lieu de crème au lait de vache. C’était très bon et pas plus compliqué à préparer que la version carnée ou végétarienne du même plat.

Quelques jours plus tard, mes sœurs ont pris elles-mêmes l’initiative de préparer des plats végétaliens pour le buffet-apéro-souper que nous organisions pour la fête des mères: à l’exception du plateau de fromages, tout le buffet salé était végétalien, ainsi qu’une partie des desserts (et c’était délicieux ♥).

Pour les deux autres repas de famille auxquels j’ai participé, j’ai mangé de très bons plats végétariens, dont de délicieuses lasagnes aux légumes qui contenaient certes du fromage et du lait, mais qui avaient surtout été cuisinées exprès pour mon mari et moi par ma cousine.

Et la suite ?

Pour l’instant, je dois avouer que je reste indécise sur la suite à donner à ce challenge. D’un côté, ces trois semaines m’ont montré que certains des obstacles que je redoutais n’étaient pas si difficiles à surmonter: oui, je peux me passer de fromage (je n’en ai d’ailleurs presque pas remangé depuis la fin du défi, ce qui me semblait inconcevable il y a un mois et demi). Non, manger végétalien au restaurant n’est pas forcément compliqué. Et oui, mes proches peuvent être ouverts à la question, et même curieux d’essayer de nouvelles recettes.

Et en même temps, mes réflexions autour du végétalisme m’ont confrontée à de nouveaux dilemmes auxquels je n’avais pas réfléchi jusqu’à présent. Est-ce que je préfère acheter une part de gâteau maison, qui contient des œufs et du lait mais qui a été confectionné avec des produits locaux de qualité, vendue dans un petit commerce dont j’apprécie les valeurs et où je trouve que dépenser mon argent à du sens; ou une pâtisserie certes végane, mais vendue dans un supermarché, sur-emballée et produite avec des ingrédients dont il est impossible de connaître la provenance ? Le mieux serait évidemment une pâtisserie maison végane, et j’attends avec impatience que ce genre d’offre se développe là où je vis. Ou de tout cuisiner moi-même, mais j’avoue ne pas toujours en avoir le temps ou l’envie. Le fait de manger végétarien est déjà parfois très restrictif, est-ce que je veux aussi m’interdire les aliments non-végétaliens lorsqu’ils sont la seule option disponible ? Est-ce que je préfère manger 2 portions de frites plutôt qu’une assiette de curry de légumes qui contient de la crème au lait de vache ? Ce sont là quelques situations auxquels j’ai été confrontée pendant la durée du défi, que je trouve aussi intéressantes que compliquées à résoudre, car mes convictions se heurtent à d’autres valeurs importantes pour moi.

Alors voilà, pour l’instant je vais continuer à m’autoriser un plat qui contient du fromage ou une crème glacée de temps en temps, et je vais sûrement manger plus souvent végétarien que végétalien à l’extérieur de chez moi, parce que ça me semble plus facile. Mais je vais surtout continuer mon cheminement vers le végétalisme, car malgré les petites difficultés, ça reste un objectif vers lequel je veux me diriger. Je vais continuer à me documenter, à essayer de nouvelles recettes, et surtout y aller par petites étapes, au rythme que je juge me convenir, en profitant de l’augmentation de l’offre de produits végétaliens là où j’habite. Je ne m’interdirai pas de manger un plat cuisiné avec du lait ou des œufs quand je suis invitée chez quelqu’un, mais je me ferai également un plaisir d’apporter un dessert ou un apéro végétalien à partager si j’en ai la possibilité. Et le jour où une pâtisserie végétalienne ouvrira dans ma ville, j’en serai la première cliente !

Comme je le disais plus tôt dans cet article, je suis profondément convaincue du bien fondé d’une alimentation végétalienne, aussi bien par respect des animaux que par soucis de préserver la planète sur laquelle nous vivons. Je considère qu’il est urgent de prendre conscience de l’impact de nos habitudes de consommation sur notre environnement et de ce que nos « choix » impliquent. De ce point de vue là, non, végétarien ce n’est pas « assez ». Mais végétalien non plus. Quelque soit notre engagement éthique ou écologique, il y a toujours un truc qu’on peut mieux faire. Et tant mieux ! J’aime l’idée qu’il est toujours possible de s’améliorer. Et je crois aussi que chaque pas compte, même les tous petits qui nous semblent insignifiants, même quand on a l’impression que ce n’est pas assez.

Bilan de trois semaines végétaliennes – Sélection de livres autour du végétalisme

Pour aller plus loin

Pour clore cet article, voici quelques liens fort intéressants et instructifs pour mieux comprendre les conséquences de notre consommation de produits issus de l’exploitation animale, et comment apprendre à s’en passer:

Réflexions autour du véganisme:

Blogs et sites de recettes végétaliennes:

Et pour aller encore plus loin, une petite sélection de livres autour du véganisme (y compris bien sûr des livres de recettes !):

  • Faut-il manger des animaux, de Jonathan Safran Foer, éditions Points (poche)
  • Défi végane 21 jours, de Élise Desaulniers, éditions La Plage
  • Voir son steak comme un animal mort, de Martin Gibert, éditions LUX
  • Les animaux ne sont pas comestibles, de Martin Page, éditions Robert Lafont
  • Vache à lait: Dix mythes de l’industrie laitière, de Élise Desaulniers, éditions La Plage
  • Planète végane, de Ophélie Véron, éditions Marabout
  • 200 recettes vegan, de Emma Jane Frost et Nichola Palmer, éditions Marabout
  • Aquafaba, de Laura Veganpower et Sébastien Kardinal, éditions La Plage
  • Protéines vertes, de Cécile et Christoph Berg, éditions La Plage
  • Guide nutritionnel vegan, éditions La Plage

Et vous, vous avez déjà tenté l’alimentation végétalienne ?
C’est quelque chose que vous envisagez dans un futur plus ou moins proche ?

Et si vous êtes déjà végétalien: comment s’est déroulée votre transition ?
Plutôt du jour au lendemain, ou de manière progressive ?

6 commentaires

  1. Benelie

    Répondre

    Hello!
    Apres une periode « flexitarienne » je suis passee vegetarienne depuis bientot 2 mois.
    Le passage s’est tres bien passe pour le moment meme si parfois, surtout dans les sorties entre amis, j’ai ce petit sentiment de culpabilite (oui oui!) d’obliger a trouver un etablissement avec plusieurs options veggies.

    Bref, j’ai lu avec beaucoup d’interet ton article car j’etais curieuse de ce bilan apres avoir vu tes photos sur instagram.
    Ce qui m’embete dans le vegan pour le moment c’est l’empreinte ecologique de cettz alimentation. Non pas que le vegetarisme ou autre alimentation n’en a pas mais quand on sait que la culture de l’amande asseche la californie ou que celle des avocat asseche des regions telles l’israel, je me demande aujourd’hui quel est le mode alimentaire qui a le moins d’impact (c’est une vraie question pas une critique deguisee).
    Apres comme tu le souligne dans ton article, une chose qui me gene dans les aliments industriels vege ou pire vegan c’est la quantite de choses bizarre qu’ils mettent dedans. Pas sure en effet que ce soit mieux/meilleur.

    En tout cas merci pour ton article, ca fait reflechir a l’apres vege.
    Bonne continuation

    1. Aline

      Répondre

      Coucou 🙂

      Oh félicitations pour ton passage au végétarisme ! C’est rigolo, cette petite culpabilité d' »imposer » un resto avec des options végé je la ressentais aussi quand j’ai arrêté de manger de la viande à l’extérieur de chez moi (à ce moment-là j’en cuisinais encore de temps en temps – rarement – à la maison, mais je ne voulais plus en manger au restaurant), mais ça m’est vite passé; maintenant je me dis surtout que ce sont les restaurateurs qui sont des andouilles de ne pas inclure plus d’options végétariennes ! Par contre je n’aurais pas pensé que ça soit un problème à Paris, c’est fou que même dans une grande ville ça puisse être compliqué. J’ai l’impression que c’est très culturel aussi; il y a deux ans, j’ai passé quelques jours à Strasbourg puis à Freiburg, pas très loin de l’autre côté de la frontière allemande, et j’avais trouvé la différence au niveau de l’offre végétarienne assez impressionnante. Ca se ressent aussi à l’intérieur de la Suisse d’ailleurs: les Germaniques sont beaucoup plus ouverts au végétarisme que les Romands.

      Je me suis aussi beaucoup posé ce genre de questions sur l’aspect écologique du végétalisme, surtout quand je lisais des recettes publiées sur des blogs en plein hiver avec des tomates et des courgettes… Du coup j’ai lu pas mal de trucs à ce sujet, et notamment les fameux articles sur comment les véganes tuent la planète avec leurs avocats et leurs amandes (tous les articles que j’ai lus à ce sujet étaient tellement plein de mauvaise foi, j’avoue ça m’a un peu agacée). Déjà il n’y a pas que les végétariens et végétaliens qui mangent des avocats et des amandes, et surtout ce n’est pas parce qu’on est végétalien qu’on est obligé de manger plus d’aliments qui viennent de super loin. Un avocat ou quelques amandes de temps en temps, je ne pense pas que ça soit ça qui cause le plus de problèmes écologiques, c’est toujours une question de savoir rester raisonnable. Et on peut très bien avoir une alimentation végétalienne équilibrée tout en mangeant local. Si jamais, cet article du très chouette blog Échos verts traite justement de cette question: Peut-on être végane et locavore ?

      Au final je pense qu’il n’y a pas de « bonne solution » universelle, c’est à chacun de faire au mieux en fonction de nos convictions et de nos capacités.

      Merci beaucoup pour ton commentaire et ton témoignage, et bonne continuation à toi 🙂

  2. sodapop21

    Répondre

    J’ai également fait le challenge et me suis rendue compte que je pouvais facilement me passer de fromage. ce qui m’aurait paru dingue il y a 3 mois puisque j’e mangeais 2 fois par jour.
    en revanche, j’ai un peu plus craquer car j’ai voulu ne rien jeter et devais terminer des oeufs, du miel et du pesto.
    Habitant en franche comté, région du fromage par excellence aussi, j’ai eu beaucoup plus de mal à trouver mon bonheur en dehors de chez l’indien et les qq restos végétariens de la ville.
    Ce défi aura eu le mérite de me rendre compte que je peux facilement cuisiner vegan chez moi et ai pu découvrir de nouveaux plats ou associations.

  3. unadamantinderoses

    Répondre

    Ton article est super intéressant et tes photos sur tes menus végétaliens sont un vrai régal pour les yeux. Tes plats sont magnifiques ! Je ne suis pas vegan mais il et vrai que j’ai déjà pensé essayer faire une sorte de challenge d’une semaine ou plus… Je trouve que le véganisme libère une sorte de créativité.
    Après je pense que j’aurai beaucoup du mal à me passer de fromage. J’aime beaucoup le fromage. La viande je n’en consomme déjà plus mais le poisson ou les œufs toujours encore. Je ne consomme jamais de lait de vache sauf quand je suis invitée et qu’il y en a dans les desserts mais j’évite. En tout cas merci pour ton long article informatif et très intéressant. Je te souhaite une agréable journée

  4. Into the Green

    Répondre

    Coucou,
    J’ai trouvé ton article super intéressant! Mon homme a décidé de devenir vegan du jour au lendemain, pour ses 27 ans. C’était un mangeur de fromage, amoureux de la bonne bouffe, et il a tout arrêté d’un coup, après y avoir réfléchi pendant plusieurs mois. Pour ma part, je n’ai jamais été une grande fan de viande, donc je l’ai suivi même si je suis plus souple que lui à l’heure actuelle 😉 Je fais attention à ce que je consomme pour que ce soit un maximum respectueux de l’environnement et des animaux, éthique, responsable, zéro déchet et bio. Mais je suis aussi contre le gaspillage, alors si en allant manger chez ma grand-mère elle me cuisine un plat qui n’est pas végétalien, je le mangerai quand même. Par contre à la maison il ne m’arrive que très rarement de faire un écart, tout simplement parce que je me sens bien dans ma façon de manger telle qu’elle est aujourd’hui. J’ai eu du mal au départ à me passer de lait de vache car je trouvais que les laits végétaux avaient un arrière goût pas terrible… Et aujourd’hui je trouve que c’est le lait de vache qui a un goût bizarre! Pour faire une sauce au goût fromagé, on utilise la levure de bière maltée… Et – selon la marque – l’illusion est pas mal du tout 🙂 Aujourd’hui je peux dire que nous avons trouvé des alternatives pour à peu près tout, et qu’on ne ressent aucune frustration 🙂 Même nos amis omni réclament qu’on leur cuisine des plats végétaliens, c’est dire :’)

  5. Zest of Joy

    Répondre

    Bravo pour ce beau défi relevé avec succès ! Pour ma part, je ne consomme plus de viande et de poisson depuis 2 ans et demi. Pour le lait, je n’en consomme jamais chez moi et très très occasionnellement lorsque je suis invité. Par contre, je n’ai pas encore supprimé les œufs. Comme toi, j’avance petit à petit dans ma démarche. J’ai déjà modifié tellement d’éléments dans ma routine de vie ses dernières années. C’est déjà une vraie révolution ! Ce changement de chemin de vie m’a même amené à entreprendre une reconversion professionnelle pour devenir Naturopathe afin d’avoir un métier qui corresponde entièrement à mes valeurs !

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