Instantanés – Été 2016

La jolie terrasse du Café l'Aubier à Neuchâtel Le bord du lac de Neuchâtel Randonnée dans le Parc National Suisse Des edelweiss ! La campagne grisonnaise Une jolie porte rouge dans une rue de Bienne

J’ai réalisé l’autre jour que presque un mois s’est écoulé depuis mon dernier article ici, et je dois vous avouer un truc: je n’ai pas la moindre fichue idée d’où est passé tout ce temps. La vérité, c’est qu’en ce moment, les journées, les semaines, tout file à une vitesse qui me donne un peu le vertige.

J’ai l’opportunité de me consacrer à des projets qui m’enthousiasment, j’ai envie de faire mille choses à la fois. Il y a les jours où j’ai l’impression d’être un peu (complètement) submergée, mais la plupart du temps je me sens infiniment chanceuse. De ne plus connaître l’ennui des journées interminables au bureau, des semaines qu’on souhaiterait terminées alors qu’elles ont tout juste commencé. D’être soutenue et encouragée dans le développement de mes projets professionnels, de pouvoir me permettre financièrement d’enfin me lancer. Chanceuse, aussi, d’avoir réussi à trouver les ressources psychologiques qui me permettent d’affronter – du moins la plupart du temps – l’anxiété que me cause parfois cette situation pas très très stable. Car je crois vraiment que c’est là que je suis heureuse, ou en tout cas que je peux projeter de l’être sur le long terme. Alors j’ai plutôt intérêt à apprendre à trouver mon équilibre malgré le manque de stabilité.

La vue depuis les hauteurs de la Chaux-de-Fonds La campagne des montagnes neuchâteloise, et au loin, la France Une belle façade chaux-de-fonnière Le jardin botanique de Neuchâtel Herzlish Willkommen auf der St. Petersinsel – Bienvenue sur l'Île St-Pierre Le lac de Neuchâtel, encore et toujours

Depuis l’enfance, on nous vend cette fameuse « situation stable » comme le but ultime à atteindre: étudie bien à l’école, obtiens un bon diplôme, un bon job, trouve un mari, achète une voiture, une maison. J’ai bien étudié, obtenu un diplôme qui me plaît la plupart du temps et qui a le mérite de m’ouvrir concrètement les portes du monde du travail. J’ai même trouvé le meilleur mari imaginable dans la foulée. Et puis le bon job… C’est quoi d’ailleurs, un bon job ? Depuis bientôt 9 ans, j’ai été salariée de trois entreprises différentes: une grosse, où je n’étais qu’un numéro dans un fichier RH, mais où j’avais la chance de travailler au sein d’une chouette petite équipe; une moyenne, ma pire expérience professionnelle, sept mois cauchemardesques qui me semblent avoir duré tellement plus longtemps que ça; et pour finir dans une toute petite et toute jeune, qui souffrait malheureusement des problèmes d’organisation de ses fondateurs, mais où j’ai enfin senti qu’on me faisait confiance et où j’ai pu développer mes compétences comme jamais auparavant.

Et au bout de ces neuf ans, j’en suis arrivée au constat que même lorsque tout allait bien, même quand je m’entendais bien avec mes collègues, que je travaillais sur des projets intéressants et que mon salaire arrivait bien à la fin du mois, je traînais tristement les pieds chaque matin pour aller prendre le train, je vivais dans l’attente qu’il soit 17h30, puis du week-end, puis des vacances. Quand je parle de ça, on me répond parfois « Tu sais, c’est pareil pour tout le monde, c’est la vie ». Je le sais, bien sûr. Que c’est pareil pour plein de gens. Qu’au moins j’ai la chance d’aimer ce que je fais. Je sais. Mais je refuse catégoriquement ce constat fataliste et résigné. J’ai envie de croire que je peux obtenir mieux qu’un « c’est pas si mal, après tout ». Et souhaiter au plus grand nombre d’avoir aussi cette possibilité.

Alors quand mon dernier contrat s’est terminé, l’automne dernier, j’ai profité de pouvoir bénéficier du chômage pour enfin la tenter, cette aventure du freelance à laquelle j’avais un peu goûté et qui m’attirait tellement. Malgré les incertitudes, malgré les crises d’angoisse au milieu de la nuit. Et je suis contente de l’avoir fait. Tellement, tellement contente. Les choses se mettent en place petit à petit, je m’oblige un peu à quitter ma zone de confort histoire de développer mes contacts professionnels, et ça devient de plus en plus facile. De moins en moins angoissant.

Vue depuis le parc de la Cathédrale de Berne L'Aar et le vieux Berne Un bon repas chez Tibits Sortie du le lac Un air de vacances à la plage de Boudry Le gros chat qui sniffait le plant de thym La campagne à la fin de l'été Bord du lac de Neuchâtel au Laténium Le train à crémaillère le plus raide du monde, qui grimpe jusqu'au sommet du Pilatus.

Alors voilà, je crois, où est passé mon été. Dans un cours de gestion d’entreprise (qui aurait cru que je serais la meilleure de mon cours de compta et que j’expliquerais le calcul de pourcentage à des mecs dix ans plus vieux que moi ?) (on m’aurait dit ça le jour avant le dit cours, moi en tout cas je n’y aurait pas cru DU TOUT, mon aversion pour les chiffres étant à peine moins prononcé que celle pour le sport) (bon ça m’a saoulée quand même, hein, la compta, mais ça m’évitera clairement un paquet de problèmes au moment de ma prochaine déclaration d’impôts). Dans des démarches administratives pas toujours passionnantes. Dans de chouettes projets, avec de chouettes clients. Dans des week-ends au grand air, histoire de décompresser et de lâcher un peu mon ordinateur. Et dans tous ces moments précieux et indispensables passés avec mon amoureux, mes amies, ma famille.

Plongée dans le brouillard Descente en télécabine depuis le Pilatus Le Creux-du-Van
Et vous, les gens, vous avez passé un bel été ? ♥︎

2 commentaires

  1. Cyrielle - The Wild Panda

    Répondre

    Très agréable de te retrouver, je te souhaite bonne chance dans cette aventure du freelance.

    1. Aline

      Répondre

      Merci beaucoup pour ton message et tes encouragements ! 🙂

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