« Nimona » de ND Stevenson

Nimona de Noelle Stevenson

Il y a environ deux ans, ma conseillère littéraire personnelle (oui j’ai une conseillère littéraire, je sais c’est la classe) m’a envoyé un email qui disait, en gros: « va lire ce webcomic, c’est génial, ça va te plaire! ». J’ai cliqué sur le lien, et j’ai quitté le site du webcomic en question (qui n’est malheureusement plus du tout en ligne) une bonne heure plus tard, après avoir dévoré la centaine de pages qui étaient disponibles à ce moment-là.

Ça commence par des planches au trait léger, presque enfantin. On y fait la connaissance de Nimona, une adolescente aux cheveux roses qui a la capacité plutôt utile de prendre l’apparence qu’elle souhaite: un requin, un chaton, une fillette aux grands yeux innocents, un dragon…  bref c’est franchement cool comme super-pouvoir. Nimona, elle aime la bagarre, la destruction et fomenter des plans diaboliques; elle décide donc de s’associer à Lord Ballister Blackheart, le super-vilain le plus célèbre du Royaume et de l’aider à obtenir sa vengeance sur les membres de l’Institut pour le Maintien de l’Ordre Héroïque – et plus particulièrement sur son ennemi juré, Lord Ambrosius Goldenloin.

Les premiers chapitres sont drôles et mignons, j’ai beaucoup rigolé à la lecture des projets farfelus et chaotiques que Nimona cherche à mettre en place, tempérés par le code d’honneur strict et un peu vieux-jeu de Lord Blackheart.

Au fil de l’histoire, on en apprend davantage sur le passé des personnages et on plonge au cœur de l’univers anachronique créé par ND Stevenson, où la magie et la science se mélangent, où une technologie de pointe s’intègre parfaitement dans une société à l’organisation médiévale. C’est captivant, parfois terrifiant; même à la deuxième lecture (en vrai c’était plus que la deuxième, j’ai souvent relu le début de l’histoire pour apaiser ma frustration quand il fallait attendre cinq jours avant la publication en ligne de la planche suivante) il m’a été impossible de poser le bouquin avant de l’avoir terminé. D’autant plus que je découvre constamment de nouveaux petits détails qui m’avaient échappés lors de mes lectures précédentes.

Mais le point fort de Nimona, c’est sans hésitation les personnages; atypiques, excentriques, je pense qu’on ne peut que s’attacher à eux. C’est très agréable de lire une histoire avec des personnages originaux et diversifiés, et dont l’auteur se moque ouvertement des clichés narratifs auxquels nous sommes tous bien trop habitués.

La dernière planche de Nimona a été publiée en octobre 2014, et l’auteur en a profité pour annoncer sa publication sur papier prévue au printemps suivant. Quelques mois plus tard, on apprenait qu’une version française verrait également le jour, éditée par Dargaud. J’ai trépigné d’impatience jusqu’à l’avoir enfin entre les mains, et l’attente en valait la peine; la plupart des planches ont été redessinées afin d’unifier le style graphique (qui avait énormément évolué pendant les deux ans et demi qu’à duré la publication du webcomic), un épilogue a été ajouté, et le livre en lui-même est magnifique. Et si j’ai adoré lire le webcomic gratuitement au fur et à mesure de sa publication sur Internet, Nimona est une histoire géniale qui méritait sa place dans ma bibliothèque !

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