En ces tous premiers jours de l’hiver, alors que je compte les heures qui me séparent des vacances – qui seront consacrées à mon programme habituel des vacances de Noël: biscuits à l’orange, siestes, infusions et intégrale de The Lord of the Ring, oui, encore – voici un petit aperçu de mon automne 2020.
Ces derniers mois ont été une sorte d’ascenseur émotionnel permanent, entre les rappels de la période [compliquée ? nulle ? pourrie ? je vous laisse choisir] que nous vivons, et les moments de grande joie arrachés à la pourritude 1 globale de 2020, qui continuent fort heureusement de rythmer mon quotidien et qui permettent de tenir moralement.
Il y a eu un beau mariage de fin d’été; une jolie après-midi passée avec ma petite sœur et quelques unes de ses amies; et puis paf une petite quarantaine en tant que « cas contact », vécue en parallèle avec mes sœurs et mes cousines. C’est plutôt fort fort chiant, d’être en quarantaine (mais toujours moins que de choper ou refiler cette crotte de virus), surtout quand tu es en quarantaine de ton conjoint histoire que lui puisse continuer à vivre un peu sa vie (et aller faire les courses); mais dans notre poisse, au moins, nous avons pu passer cette drôle de semaine toutes les cinq à se raconter des âneries sur WhatsApp (enfin pour ma part je bossais quand même pendant que les autres s’occupaient en faisant des puzzles et des albums photos, dark side of the télétravail les ami‧es).
Les vacances tant attendues en septembre, la décision de ne partir nulle part mais de profiter pour nous balader dans notre région, et puis paf deux semaines de mauvais temps et des vacances passées à la maison, parce qu’en 2020 on n’y a pas passé assez de temps – je dis ça mais en vrai je ne me suis toujours pas lassée de rester chez moi, l’épidémie et les semi-confinements sont en train d’achever ma transformation en ourse terrée dans ma grotte. Mais, au milieu des jours de pluie et de grisaille, monter au-dessus du brouillard pour profiter aussi bien du soleil que de la vue, tout là-haut au sommet des crêtes.
L’arrivée de l’automne, les couleurs flamboyantes des arbres et les belles balades en forêt, les bougies parfumées, les tartes aux pommes et les livres de sorcières, les décomptes quotidiens peu réjouissants sur le compte Twitter de l’Office Fédéral de la Santé Publique, le retour des restrictions quelques jours avant mon anniversaire. Mais mon anniversaire quand même, célébré différemment mais célébré quand même. Avec des lasagnes et du gâteau aux pommes (il y a toujours des lasagnes pour mon anniversaire, et souvent du gâteau aux pommes), la famille en plusieurs fois plutôt que tout le monde agglutiné dans le salon.
Les doux moments que je parviens à grappiller avec les membres de ma famille, les longs mois depuis lesquels je n’ai pas vu certaines de mes amies, la richesse et la douceur de nos discussions par SMS, e-mail et autres messageries.
La reprise de la linogravure et les premiers essais de cyanotype (spoiler alert: un après-midi vaguement brouillardeux de mi-novembre, c’est pas le meilleur moment pour tester une technique qui a besoin de rayons UV), la joie de retrouver une activité créative couplée à l’inévitable retour du syndrome de l’impostrice et de son pote le sentiment de nullité absolue; les échanges passionnants sur Instagram, les crises de larmes, le découragement, la fierté de parvenir malgré tout à fabriquer un petit cadeau envoyé à un inconnu.
Et puis les chaussettes toutes douces en pilou; les grands sourires de Lou; la tisane de verveine du jardin de ma marraine et le chocolat chaud préparé par mon amoureux; les Lego de Noël; les plantes qui survivent comme elles peuvent à l’arrivée des jours sombres; les brioches roulées à la cannelle, le porridge aux pommes et les croissants au chocolat de la boulangerie végétalienne; et toujours, toujours, la migonnitude 2 absolue de mon gros chat noir et de mon petit chat roux ♥︎
Je ne ferai pas de bilan de 2020 parce que beh, je profite donc de ce billet pour vous souhaiter une d’année aussi belle que possible et beaucoup de douceur pour 2021 ♥︎
Notes et références
- Je sais très bien que « pourritude » n’est pas un vrai mot, ma sœur et mon beau-frère vous diraient qu’inventer des mots fait justement partie de mes grandes joies dans la vie et qu’ils s’inquiètent beaucoup de l’influence que j’aurai sur le vocabulaire de leur progéniture.
- Celui-là non plus n’existe pas mais je vous mets au défi de trouver dans le dictionnaire un mot plus adapté.
8 commentaires
Virginie
Coucou,
Tes photos sont si belles! et j’adore tes créations en linogravure!
Pour la cyanotype, effectivement, l’été reste plus propice 😉 On avait adoré faire ça avec les enfants. Tu as trouvé où les produits pour réaliser le mélange? Bisous
Virginie
Aline
Oh merci beaucoup pour le compliment !
Pour le cyanotype finalement j’ai eu des résultats sympa quand j’ai pu réessayer avec un peu de soleil, mais clairement à cette saison l’ensoleillement est trop aléatoire et compliqué à prévoir, j’attendrai quelques mois pour mes prochains essais. En tout cas la technique est vraiment chouette, et ça donne ENFIN une utilité aux végétaux que j’adore ramasser en balades pour les faire sécher 😀 J’ai commandé les produits sur une boutique Etsy britannique.
Becs à toi !
L&T
Wow je suis impressionnée par ton travail de linogravure !
Aline
Merci beaucoup Sam ! Je ne suis pas encore tout à fait satisfaite des impressions, mais c’est duuuuuur sans presse. C’est vraiment une activité que j’adore 🙂
Laurelas
Superbe tes créations en linogravure ! Beaucoup de douceur dans tes photos et tes moments d’automne (« malgré toute cette pourritude d’année ») une belle année 2021 à toi, espérons qu’elle soit plus clémente que l’année passée <3
Aline
Merci beaucoup Yasmine <3 Je te souhaite également le meilleur pour 2021 !
Aurore - Animal Sensible
J’adore toujours autant te lire : ta façon d’écrire, tes photos magnifiques (les chachaaatts ) et puis whoah tes linogravures, quel talent !
Aline
Oh merci infiniment, c’est adorable ♥︎ (haha mes chats font d’excellents sujets de photo, ils sont trop trop chou)