Voilà déjà six mois que nous avons déménagé. Et pendant ces six mois, on m’a souvent demandé « Pourquoi là-bas ? Pourquoi Bienne ? ».
Ma nouvelle ville n’a pas vraiment bonne réputation, on la dit dangereuse, avec un fort taux de criminalité (en vrai c’est Bisounoursland ici, les fumeurs d’herbe de la gare n’empêchent pas les gens d’être super gentils, cœurs sur les Biennois). Moi-même je l’ai longtemps regardée d’un œil dubitatif. Elle n’a pas le charme évident de Neuchâtel, de Fribourg ou de Bern, malgré quelques très jolis quartiers; c’est avant tout une ville industrielle. Elle a parfois l’air un peu grise, son bord de lac est moins bien aménagé que celui de Neuchâtel (et partiellement privatisé, ce qui est vraiment nul) (et, accessoirement, contraire à la loi suisse…). C’est aussi une ville plus dynamique, plus vivante. Et plus bruyante.
En déménageant, je savais qu’il me faudrait un petit temps d’adaptation. Que j’aurais besoin d’apprivoiser les lieux, de me créer de nouvelles habitudes, une nouvelle routine, avant de me sentir bien. Et ce qui m’a le plus manqué, ces derniers mois, c’est le calme. Celui du centre ville piéton de Neuchâtel, ou de son beau jardin botanique. Et puis en étudiant les environs de Bienne sur Google Maps, j’ai repéré cette grande tache verte qui s’est révélée être un joli coin de forêt, assez grand pour pouvoir y déambuler au hasard et assez petit pour toujours retomber sur un chemin connu.
Dimanche dernier, c’était la deuxième fois que nous allions nous y balader, et j’ai passé deux heures à m’émerveiller de l’arrivée du printemps, des petites fleurs qui perçaient sous les feuilles mortes, des belles teintes de vert dont les arbres se paraient. Et à profiter de ce silence, dans lequel on n’entendait que le chant des oiseaux et le craquement des brindilles sous nos pas.
C’est une chance incroyable, de vivre à la fois en plein centre ville et à dix minutes de bus de la nature. Et je crois que je commence à m’y sentir plutôt pas mal, dans ma nouvelle ville ♥
1 commentaire
Mahraoui
Bravo merci bcp salutations