Instantanés – Été 2018

Ciel nuageux au-dessus du lac de BienneRepas végane au First Friday, dans la vieille ville de BienneLumière de fin de journée sur le lac de NeuchâtelSortie en bateau et soleil couchant

Avec l’arrivée – ENFIN ! – de l’automne, voici le moment de revenir un peu sur les mois de cet été, que j’ai l’impression d’avoir passés dans une drôle de léthargie.

Je crois que mon amour pour l’été s’est envolé peu à peu depuis 10 ans, avec mon entrée dans la « vie active ». Je me souviens des grandes vacances de mes années d’études avec une certaine nostalgie. Dans ma petite école d’art, point de vacances universitaires de plusieurs mois rythmés d’examens et de révisions; nous n’avions « que » six semaines de congé, mais j’ai eu la chance de pouvoir toujours en profiter pour faire une vraie coupure. Pour prendre enfin le temps de me consacrer à des projets personnels, faire de longues grasses matinées, dessiner ou lire à l’ombre des arbres du verger de mes grands-parents, passer quelques jours chez mes ami·es français·es ou chez ma grand-maman à la campagne. Pour voir des expos, hanter les salles de cinéma aux heures creuses de la journée, pour faire la sieste avec la fenêtre ouverte et veiller jusqu’à pas d’heure en regardant des séries.

J’aimais ce changement de rythme qui s’installait en même temps que la chaleur, et je me rends compte aujourd’hui à quel point je peine à maintenir une activité « normale » au cœur de la canicule. En même temps, c’est également un choix assumé de ne pas prendre de vacances à ce moment-là; mes quelques semaines de congé, je préfère les prévoir à des périodes de l’année où j’en profiterai davantage.

Petits fruits estivauxBateaux amarés au port de SerrièresLumière de fin de journée au bord du lac de Neuchâtel

Chaque année, vient donc en été ce moment où j’arrête de vouloir me forcer à profiter du beau temps quand je n’aspire qu’à me cloitrer dans la fraicheur relative de mon salon, où j’accepte de ne pas être au top de mes capacités. Cet été n’a pas fait exception: à tout le reste, s’est ajouté une fatigue persistante que je traînais depuis le printemps et que l’augmentation progressive des températures n’a fait qu’accroître. Alors j’ai laissé mes différents projets tourner au ralenti et me suis accrochée à une routine rassurante, à ces douces habitudes qui rythment mon – notre – quotidien. Le café et les tartines du samedi matin sur la petite place que nous chérissons dans la vieille ville, les nombreuses promenades au bord du lac, les chouettes moments partagés avec mes collègues, mes copines et ma famille, les sorties sur le lac, les repas en plein air, la lumière du soir, les fruits et légumes ramenés du marché.

Au beau milieu de cette lenteur estivale, il y a aussi eu de beaux moments particuliers venus se greffer au quotidien: la visite de mon amie lyonnaise – la pauvre, qui n’aime pas le froid, a eu droit au SEUL week-end à moins de 20 degrés à la fin de ce mois d’août caniculaire; un atelier de pâtisserie végétale auquel j’ai participé en compagnie de Tina, pendant lequel nous avons préparé, entre autres, de délicieuses tartelettes au citron – mon dessert préféré; et puis cette currywurst végane, sur laquelle reposait mes espoirs de combattre la petite frustration de ne pas avoir eu l’occasion d’en manger lors de mon passage à Berlin il y a deux ans – c’est donc chose réparée, et oui c’était très bon.

Currywurst végétalienne de Vunk VoodVendredi midi dans la vieille ville de BienneGourmandises préparées lors d'un atelier de pâtisserie végétaliennePromenade au bord du lac de Bienne

Le point fort de mon été: nos vacances en Bretagne ♥︎

Nous envisagions déjà ce voyage l’été dernier, mais pour des raisons financières nous avions préféré le reporter. Je rêve toutefois de la Bretagne depuis bien plus longtemps, probablement depuis ma découverte de l’Irlande en 2012, de ses falaises et de ses landes, de sa culture encore empreinte de légendes et de traditions celtiques. J’ai retrouvé une part de tout ça pendant ces dix jours sur les côtes bretonnes, j’ai été touchée par la beauté des paysages, par la gentillesse des gens et leur accueil chaleureux.

Assise sur un rocher, face à la mer, j’ai ressenti l’étrange sensation de me trouver pile là où je devais être. J’ai beau aimer les paysages suisses, je peine à y trouver la quiétude que j’éprouve à chacune de mes virées en bord de mer; le silence, le vrai, on ne le trouve ici que dans les montagnes où j’ai peu de plaisir à me promener, et au sommet desquelles il faut grimper pour échapper à l’écrasement des vallées – ce n’est d’ailleurs pas pour rien que je m’accroche à ma région lacustre. En bord de mer, j’aime cette sensation d’espace, de respirer mieux qu’ailleurs. J’aime fermer les yeux et ne plus rien entendre d’autre que le chant des vagues, du vent et des oiseaux.

Vue sur l'anse de Morgat depuis le sentier des douaniersLumière de fin de journée sur une plage bretonneFin de journée au bord de la MancheVue sur la Manche depuis Cap Fréhel

En vrac, quelques moments de ce voyage qui resteront particulièrement gravés dans ma mémoire:

Cet incroyable coucher de soleil sur l’Atlantique, qui m’a arraché une larme d’émotion;

Le groupe de dauphins aperçu depuis les falaises de la pointe de Pen-Hir (larme d’émotion bis);

Le repas partagé à Rennes avec Marie, que je suis très heureuse d’avoir rencontrée « en vrai » – à défaut de trouver une meilleure formulation, ça m’embête toujours cette idée de « dans la vraie vie », comme si les rencontres et les échanges qu’on fait sur Internet n’étaient pas réels… (j’espère qu’il y aura des prochaines fois ♥︎);

La visite des ruines d’un ancien fort militaire sur un îlot pas facile d’accès, la fierté et la satisfaction d’avoir bravé ma trouille et mon « je ne vais pas y arriver » initial pour réussir à m’y rendre (qu’est-ce que je ne ferais pas pour prendre des photos);

L’après-midi passée à découvrir le charmant village de Bécherel, à m’émerveiller de ses boutiques de livres et de ses cafés librairies, en pensant à mon amie Julie qui m’avait conseillé ce bel endroit en sachant à quel point il me plairait (merci ♥︎);

Le pain au chocolat mangé sur la plage, avec la lumière de début de journée, juste avant de reprendre la route vers la fin de notre voyage;

Les petits trésors récoltés au grès de nos escapades et qui trônent aujourd’hui sur mon bureau;

Le silence des balades le long des falaises, au milieu des landes et face à la mer.

Porte et volets bleus dasn un village bretonVisite des ruines du fort militaire de l'Îlot des CapucinsBalade matinale sur une plage bretonneLa Maison Sculptée de Jacques LucasCoucher de soleil sur l'Atlantique depuis une plage bretonnePetits trésors ramenés de Bretagne: cristaux de quartz breton, coquillages et cailloux ramassés sur la plage, fougère séchées, aquarelle d'un petit champignon dans un cadre chiné
Les jolies rues du vieux RennesLa Librairie du Donjon dans le centre de BécherelLes jolies rues de Bécherel, Cité du Livre bretonneBord de mer à marée basseLes jolis villages bretonsVue sur la Manche depuis Cap FréhelLe joli village classé de Rostudel, en BretagnePorte bretonne ouvragée et peinte en bleue

Et puis, de retour de vacances, se replonger dans la routine, câliner nos chats qui nous avaient manqué, partager des moments privilégiés avec des personnes chères, profiter de l’abondance de légumes que nous offre la fin de l’été, repartir le temps d’un week-end une fois encore au bord de l’eau.

Et surtout, apprécier l’arrivée – ENFIN – de l’automne.

Mon beau chat noir <3Sandwiches chauds végétaliens au Bistro Farel à BienneLégumes de fin d'étéLimonade et chocolat chaud en douce compagnie
Façade allemandeBalade au bord du lac de Constance

Et vous, vous avez passé un bel été ?

2 commentaires

  1. Marie

    Répondre

    Merci pour ce bel album photo, Aline ! Je crois que je comprends désormais le plaisir que tu m’avais signifié à la lecture de mes « émois en photos » : même si ce n’est pas la première fois que tu en publies, j’ai été particulièrement touchée par ce que tu viens d’écrire.

    Bon, sans doute que l’évocation de ce délicieux sentiment de solitude et d’inspiration ressenti au large des côtes bretonnes n’est pas étranger à cette émotion que j’ai ressentie en te lisant ! Cela me parle, forcément. De tous, la mer est l’élément auprès duquel je me sens le mieux. C’est sans doute lié à de bons souvenirs d’enfance… En grandissant, j’ai gardé ce lien très fort au sentiment de liberté et d’« l’inhabituel » que je ressentais jadis quand nous partions quinze jours en bord de mer. Aujourd’hui, les embruns, le son des vagues, l’air toujours plus frais, les couleurs, les trésors de plage… Tout cela m’aide à retrouver un calme intérieur en un temps record.

    Je le redis, mais j’ai moi aussi été très heureuse de te rencontrer « physiquement », ça m’a semblé très naturel étant donné que nous papotons depuis déjà quelques années sur les Internets. Mais je me rends compte qu’avec le temps, je suis peut-être un peu moins introvertie qu’avant, en tout cas cela me semble plus naturel d’aller à la rencontre IRL des autres, là où, il y a encore 5 ou 6 ans, la simple idée de devoir vivre ce petit instant de malaise quand tu te retrouves soudain nez-à-nez avec quelqu’un que tu as « deviné » grâce à ses écrits sur le net pendant longtemps, me plombait trop.

    Aujourd’hui je ressens plus de bienveillance face à ça, le fait de donner des conférences et de faire à ces occasions beaucoup de rencontres m’a sûrement aidée à être moins timide. (Mais je reste une introvertie de cœur ! Je ne sais plus où j’avais lu l’idée qu’il existe de « faux extravertis », mais je me reconnais bien dedans.)

    Voilà, en tout cas si tu/vous repassez en Bretagne, ça sera toujours un grand plaisir d’aller croquer un bout végane ensemble ! Après tout, il nous reste L’Herbosaurus à tester 😉

    1. Aline

      Répondre

      Merci à toi d’avoir pris le temps pour ce beau commentaire <3

      C'est drôle, car mes propres souvenirs d'enfance et d'adolescence en bord de mer n'ont rien de très émouvant. Nous avons souvent passé 2-3 semaines de vacances d'été dans un camping du sud de la France, je me souviens que j'avais horreur d'aller à la plage: je n'aimais pas me baigner dans la mer, je garde un très mauvais souvenir de plages bondées, de sable qui colle dans la crème solaire et se faufile absolument partout, et de sel qui pique les yeux. Par contre, j'adorais déjà récolter des coquillages :p Sans grande surprise, c'est en Irlande que j'ai découvert le bonheur de me balader sur de longues plages presque désertes, ou en haut des falaises (je ne sais pas si tu es déjà allée à Howth, près de Dublin, mais… aaaaah Howth et ses falaises <3). J'ai été tellement heureuse de retrouver ce sentiment-là en Bretagne, ces vacances m'ont fait un bien fou.

      J'espère bien avoir l'occasion d'aller tester l'Herbausorus ! Je les suis sur Facebook, leurs publications me font toujours très envie, miam. On choisira mieux nos dates la prochaine fois que nous viendrons à Rennes, on ne se fera pas avoir deux fois par les vacances scolaires (la bonne blague, c'est qu'une fois arrivés à Crozon, on était juste trop tard – à un jour près ! – pour nous rendre sur l'île d'Ouessant depuis Camaret, les bateaux ne font la traversée que jusqu'au 31 août). J'ai toujours une petite appréhension avant de rencontrer une personne que je côtoie depuis un moment sur Internet, comme si je craignais que le courant passe moins bien face à face… ce qui est absurde, car l'expérience m'a toujours plutôt démontré le contraire. Au final, c'est toujours une immense joie de prolonger les échanges "du web" de vive voix, et je pense que je ne louerai jamais assez la richesse des rencontres que j'ai faites grâce à Internet 🙂

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