Le but principal de notre petite escapade britannique, c’était la visite des Studios Harry Potter situés dans la banlieue de Londres.
Je ne fais pas partie de ceux et celles qui ont grandi avec Harry, Ron et Hermione (ce que je regrette d’ailleurs un peu, à 10-11 ans j’aurais ADORÉ lire des romans avec une héroïne encore plus intello que moi) puisque je suis vieille et que j’avais déjà 16 ou 17 ans lorsque j’ai fait leur connaissance, au moment de la publication de La Coupe de Feu et de la sortie du premier film.
Je ne saurais pas trop expliquer ce qui m’a fait accrocher à cet univers, mais ça a pris tout de suite. J’ai dévoré les livres en un temps record, ai trépigné comme tout le monde pendant l’interminable attente qui a précédé la parution du tome 5, me suis jetée sur l’édition anglophone dès sa sortie. Au fil des années, j’ai relu chaque bouquin plusieurs fois, ai écouté les livres audios (dont je conseille vivement la version anglaise lue par Stephen Frye, c’est un régal). Et, bien sûr, vu et revu les films.
Des tas de choses m’exaspèrent dans ces adaptations, qui sont surtout liées à des choix scénaristiques. Je ne peux m’empêcher de râler à chaque revisionnage de certain des huit films, ce qui ne m’empêche pas de les revoir quasiment chaque année (à l’exception du Prisonnier d’Azkaban que je n’ai jamais revu, faut pas exagérer, ma tolérance à des limites). Car au-delà de l’histoire elle-même, que je préfère dans les livres, je trouve la transposition à l’écran de l’univers magique très réussie: les costumes, les décors, les éléments graphiques… on voit bien tout le soin et la recherche qui ont été apportés à chaque détail.
Et c’est justement ce dont il est question ici. En 2010, la société Warner Bros. rachète les studios de cinéma de Leavesden, où ils viennent de terminer le tournage de la seconde partie des Reliques de la Mort. Ils entament alors des travaux destinés à rendre une partie du site accessible au public et à créer une grande exposition permanente dédiée aux coulisses des films Harry Potter. Pendant 10 ans, les membres de l’équipe de tournage ont conservé des centaines d’objets utilisés dans les huit films: accessoires, costumes, prothèses et créatures magiques, éléments des décors. Sous la supervision des chefs décorateur et décoratrice des films, des pièces entières sont recréées telles qu’on les voit à l’écran. Plusieurs membres des équipes techniques et visuelles ont d’ailleurs été impliqués dans la création de l’exposition, afin d’en faire une expérience aussi riche que possible.
J’ai aimé la polyvalence de cette exposition, et le fait qu’elle s’adresse à un public très large. Tous les âges étaient représentés parmi les personnes présentes en même temps que nous, et tous le monde semblait y trouver son compte; comme la visite est complètement libre, sans limite de temps ou guide à suivre, chacun peut s’attarder tranquillement sur les parties qui éveillent le plus son intérêt.
Plusieurs activités ludiques sont proposées, et les différents éléments présentés sont accompagnés d’une multitude d’anecdotes de tournage et d’explications techniques sur les méthodes de fabrication des décors, la création des effets spéciaux. J’ai adoré en apprendre davantage sur la manière dont les films ont été créés, en tant que fan de Harry Potter bien sûr, mais surtout en tant que cinéphile. Je me pose souvent la question de comment les choses sont faites dans les films que je regarde – je fais partie des gens plus intéressées par l’astuce derrière un tour de magie que le tour de magie en lui-même – et cette visite a satisfait une part de cette curiosité pour ce monde habituellement plutôt inaccessible.
Notre visite initialement prévue en début d’année a été repoussée de plusieurs mois lorsque nous avons découvert qu’il fallait s’y prendre très à l’avance pour réserver les billets. Et c’était au final plutôt une bonne chose, car une nouvelle partie de l’exposition a ouvert en avril, consacrée à Gringotts, la banque des sorciers et ça aurait été bien dommage de manquer ça.
Après avoir traversé le hall entièrement reconstitué de la banque – l’effet « wow » que j’ai ressenti à ce moment-là est totalement indescriptible – on découvre, une nouvelle fois, l’envers du décor avec des collections d’objets associés à Gringotts et plein d’explications techniques passionnantes. On apprend par exemple comment fabriquer de fausses colonnes de marbres, ou le travail qui a été nécessaire pour recréer le décor du hall détruit par le dragon.
Et en parlant de dragon… oui, il y a un dragon (mais je ne vous en dis pas plus) ♥︎
Infos pratiques
Les billets pour la visite des studios doivent obligatoirement être achetés à l’avance, aucune vente n’est prévue sur place. De plus, compte tenu du succès rencontré par le tour, il faut réserver vos billets minimum trois mois à l’avance – d’autant plus si vous souhaitez vous y rendre un week-end et commencer votre visite le matin.
Au moment de l’achat du billet, on choisit un créneau horaire défini d’une demi-heure pour le début de la visite. Ensuite, la visite est libre, on peut l’effectuer tranquillement à notre rythme. Sur le site, il est indiqué que la durée moyenne de la visite est de 3h30. Nous y avons passé pas loin de 6h.
L’achat des billet s’effectue directement sur le site des studios. En 2019, l’entrée coûte 45 £ pour les adultes, 37 £ pour les enfants de 5 à 15 ans, et un forfait existe pour les familles.
On y va comment ?
Les studios qui abritent le Warner Bros. Tour se trouvent à Leavesden, dans la banlieue de Watford, une trentaine de kilomètres au nord de Londres.
Billet « tout compris » – entrée et transport depuis Londres
Il est possible d’acheter un billet d’entrée au studio qui inclut le transport en bus depuis le centre de Londres (King’s Cross ou Victoria). C’est évidemment la solution la plus pratique, mais la tranquillité d’esprit a un prix fort élevé: ces billets coûtent environ le double de l’entrée normale.
Cette option n’est pas proposée via la procédure d’achat standard sur le site du tour. Pour les billets « tout compris », il faut passer par la page « Getting here » du site en anglais (scrollez tout en bas jusqu’à « Bus transfers ») ou par le site français. Il est également possible d’acheter ces billets via le site de l’office de tourisme britannique. Les prix varient selon le site d’achat, les horaires et le lieu de départ, mais ça tourne toujours autour de 90 £ / 100 €.
À noter aussi que la durée de la visite n’est pas libre puisqu’il y a un horaire à respecter pour le retour, et que les trajets en bus sont plutôt longs – environ 2h par trajet.
Transports publics
De notre côté, nous avons préféré utiliser le réseau normal de transports en commun, ce qui nous permettait de choisir un créneau horaire un peu plus matinal et qui surtout ne nous a coûté que 14 £ par personne. Depuis la gare de Euston (qui se trouve à quelques centaines de mètres de St Pancras et King’s Cross), on prend le train pour Watford Junction. Ce trajet dure environ 20 minutes et coûte 5.60 £, que l’on peut payer avec la Oyster Card – ce qui revient moins cher que de prendre un billet à la borne. À Watford Junction, une navette nous emmène directement à l’entrée des studios pour 2.50 £ l’aller-retour.
Si vous choisissez cette option de transport, je vous conseille toutefois de prévoir un peu de marge pour être sûr·e de pouvoir respecter la plage horaire que vous avez choisie – on n’est jamais à l’abri d’une annulation de train, c’est d’ailleurs ce qui nous est arrivé. Mieux vaut donc prévoir d’arriver suffisamment en avance, d’autant plus qu’on peut déjà en profiter pour jeter un œil à la boutique, pour boire un café ou pour faire des selfies avec le dragon de Gringotts qui nous accueille avant l’entrée du tour.
On mange quoi ?
Deux cafétérias sont présentes dans l’enceinte du tour: une à l’entrée – qui sert même quelques plats végétariens et végétaliens – et une au milieu de la visite environ. Les menus sont disponibles sur la page « Food and Drinks » du site (seulement en anglais).
On peut également emporter notre propre nourriture, ce que nous avons fait. Nous avons pique-niqué dans la cafétéria située au milieu de la visite, qui comprend également quelques tables situées à l’extérieur, juste à côté du Magicobus et du décor de la maison des Dursleys.
8 commentaires
Marie
Encore un bon gros swoon devant tes photos fabuleuses ! Après avoir visité les studios à leur ouverture, j’y suis retournée une seconde fois end début d’année, et j’ai pris un immense plaisir à découvrir toutes les nouveautés : la surface de l’expo est trois fois plus grande qu’à l’époque !…
J’ai dans mes tiroirs un projet de nouveau billet spécial Pott-Pott à Londres, en parlant justement des nouveautés des studios (cet espace consacré aux Mange-Morts avec Nagini sur la table… gnii <3) : une fois n’est pas coutume, ton billet me motive à m’y remettre.
Aline
<3
Je trouve chouette qu'ils continuent à enrichir l'exposition au fil du temps – ça fait un bon prétexte pour y retourner :p D'ailleurs la partie sur Gringotts qu'ils viennent d'ouvrir est dingue et super intéressante.
Je serai très très intéressée par ce billet spécial Harry Potter à Londres, j'avais celui à Édimbourg !
Ioulia
J’adorerais visiter ces studios ! Et oui tu as raison, la meilleure maison est Poufsouffle 😉
Aline
Si tu en as l’occasion c’est vraiment une visite que je recommande ! Et vive Poufsouffle 😀
Laurelas
Aaaah vivement que j’y aille 🙂
(Et PARDON?! mais le Prisonnier d’Azkaban est le meilleur film !)
Aline
Tu as prévu d’y aller prochainement ? Ça me faisait envie depuis tellement longtemps, cette visite m’a enchantée <3
Haha en fait je pense que Le Prisonnier d'Azkaban est un bon film, mais je trouve l'adaptation ratée, très peu respectueuse de l'histoire et des personnages (cette remarque d'Hermione concernant ses cheveux, seriously ?). Il y a plein de choses importantes pour la suite de l'intrigue – ou juste importantes dans l'univers HP – qui sont passées sous silence, au profit de certaines scènes "inutiles" comme celles du Magicobus. Par exemple, le film ne dit rien à propos des Maraudeurs, on ne sait pas d'où vient la carte, ni que James était un animagus (on voit juste Peter se transformer en rat, j'ai un doute concernant Sirius ?). J'ai réalisé ça quand mon amoureux, qui n'a pas vu les livres, m'a demandé pourquoi le Patronus de Harry est un cerf et si c'est important. Bref tout ça m'avait bien saoulée à l'époque où il est sorti (en vrai j'ai quand même dû le revoir au moins une fois, sans que ça n'arrange tellement mon opinion), surtout que c'était le livre que je préférais parmi ceux qui étaient déjà publiés.
Virginie
Ohlalala, ça semble trop bien! Tes photos donnent envie!
Hâte de faire découvrir Harry Potter aux enfants et d’aller une fois découvrir ces studios 🙂
Bisous
Virginie
ps: je viens de racheter les deux premiers livres pour les relire #20ansaprès
Aline
Ouiiiii c’est vraiment une super visite, et ça doit être très sympa à faire en famille !
Bonne relecture ! Les nouvelles éditions sont tellement jolies en plus (j’ai beaucoup de mal à me montrer raisonnable sur ce point, sachant que j’ai déjà deux ou trois éditions différentes de chaque bouquin et plus de place dans ma bibliothèque) (je me fais quand même offrir les éditions illustrées dont un tome sort chaque année juste avant mon anniversaire depuis 3 ou 4 ans :p )